Carnets du Québec. Jean-Daniel Robert.
- le Choucas enragé
- 12 févr.
- 2 min de lecture

Je reproduis ici l'article l'interview que j'ai faite de l'auteur pour le journal Le Faucigny.
Jean-Daniel Robert. « Je suis très marqué par la montagne. Ce sont mes racines ».
Le 27e printemps des poètes a lieu en mars dans toute la France. Des manifestations ont lieu dans tout le département. À Annecy, le Salon des Poésies se tiendra le 1er mars au centre Bonlieu.
La poésie n’est pas morte ! Elle fait résonner dans toute sa diversité et sa modernité, la langue française. C’est en tout cas le credo des membres de l’association de littérature et de poésies des Savoie (Alps), qui organise le 1er mars à Annecy, le Salon des Poésies. Au programme de cette journée, des expositions, des récitals, des rencontres avec une vingtaine de poètes et la remise des prix d’un grand concours de poésie. Rencontre avec l’un des poètes invités, le Suisse, Jean-Daniel Robert dont le prochain recueil de poèmes, paraîtra le 1er mars aux éditions annéciennes, Livres du Monde. Né en 1949 à Chêne-Bougeries et père de 3 filles, il a exercé la profession d’animateur pastoral au sein de l’Église catholique à Genève durant trente-cinq années. Il est l’auteur de plus d’une vingtaine d’ouvrages : poèmes, nouvelles, romans.
Quand avez-vous commencé à écrire ?
J-D.R. : J’ai commencé, j’avais dans les 16-17 ans. Je tenais un journal comme beaucoup à cet âge. J’ai commencé à écrire des poèmes. L’élément déclencheur a été le décès de mon frère en montagne. Quant à l’intérêt pour la poésie, il me vient de la chanson à texte, essentiellement Félix Leclerc. Il a participé à l’éveil du Québec au sortir de ce qu’on appelait la grande noirceur, la dictature d’un certain catholicisme. Ces textes, très engagés, m’ont beaucoup influencé. Il m’a donné l’amour des mots.
Comment définiriez-vous votre poésie ?
J-D.R. : J’ai beaucoup écrit autour de la marche en montagne, de ce que cela éveille en moi. Je suis très marqué par la montagne, ce sont mes racines. Même s’il m’arrive d’écrire en rimes, j’écris généralement en vers libres. Je trouve que la recherche de la rime donne un côté académique à la poésie et casse un peu l’esprit poétique.
Quels sont les thèmes abordés par votre prochain recueil, « Carnets du Québec » ?
J-D.R. : Ce sont des poèmes que j’ai écrits quand j’étais au Québec durant quelques mois, pour une formation professionnelle. La première partie, La mémoire refusée, traite de la menace qui pèse sur la mémoire historique du Québec, nié par les Anglais et pour finir par les Québécois eux-mêmes. Cela m’a amené à me questionner sur notre propre mémoire en Europe, la mémoire ouvrière. Que fait-on de nos acquis sociaux ? Je me suis beaucoup questionné à propos de la justice et de l’égoïsme de certains. La deuxième partie du recueil, « La Belle Origine » est à la limite du surréalisme. Tout est parti du tableau de Courbet « L’Origine du Monde » ! Petit à petit, La Belle origine s’est mise à ne parler que de ma chérie et de la hâte des retrouvailles.


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