top of page
Vieux livre

Enzo Bartoli, l’annécien auteur de polar et passionné de théâtre brûle les planches en Avignon.

  • Photo du rédacteur: le Choucas enragé
    le Choucas enragé
  • 4 juil. 2024
  • 5 min de lecture

ree

Je publie ici la chronique que j'ai écrite au moment de la sortie de ce polar dans Le Faucigny.


Vincent Audouin alias Enzo Bartoli brille ce mois-ci au masque et à la plume. Il publie son 12e roman et passe le mois de juillet au festival Off d’Avignon pour jouer la pièce dont il est l’auteur.

 

Un parcours professionnel chaotique.

De son enfance parisienne dans le quartier de la Bastille il a gardé le parlé « titi parisien ». « Il y a prescription, j’ai passé plus de temps en Haute-Savoie qu’à Paris ! » Vincent Audouin a beau être un authentique Poulbot parisien de naissance, il a adopté la Haute-Savoie depuis 1991 et tient à le faire savoir ! Son C.A.P. de carrosserie ne sera pas une voie de garage !  De voitures trafiquées avec des ailes larges (on n’appelait pas encore ça du tuning), en championnats du monde de tours de quartier sur Mobylettes, Vincent Audouin, finit par se trouver une bonne place. Carrossier chez Mercedes, puis vendeur de camion toujours chez Mercedes. À 20 ans, il a sa Mercedes de fonction et fait le Kéké dans le quartier. Un travail gardé 5 ans jusqu'à un excès de vitesse, entraînant une suspension de permis. Vincent Audouin en profite pour changer d’air et démarre une nouvelle vie à Annecy. Vendeur de voitures, patron d’un bar à la Clusaz, salarié de radio Mont-Blanc, propriétaire d’une concession moto ; journaliste moto , patron éphémère mais non moins génial d’un journal satirique annécien gratuit… Il finit par trouver un boulot chez Pôle Emploi actuel France Travail. Ça ne s’invente pas !

 

Une passion pour l’écriture.

Parallèlement à tous ces errements professionnels, Vincent Audouin ne varie pas dans sa passion de l’écriture. Depuis le journal du Lycée et celui des Scouts, il a une passion pour l’écriture. Mais n’a jamais osé même penser qu’il pourrait en faire un métier. Une première pige faite par hasard pour un journal moto, puis d’autres chez Joe Bar Mag. Parallèlement il commence à écrire lors de ses fréquents  voyages en train entre Paris et Annecy. Après avoir participé à un concours organisé par l’éditeur de roman noir Le Masque. Il se lance, encouragé par l’écrivain Daniel Piccouly, rencontré lors d’une séance de dédicaces. L’Auguste ne lui laissera pas qu’un bon souvenir, car après lui avoir fait miroiter un contrat d’édition qui n’arrivera jamais, il ne donne plus de nouvelle et finit par publier un roman totalement pompé sur l’idée que Vincent Audouin lui avait proposée ! Dur monde de l’édition !  Lecteur compulsif des romans « de gare », fan d’Audiard et de San Antonio, il publie son premier policier, « ça va jongler », suivent  « Le jaunet n’était pas frais » une enquête policière dans le style de San Antonio, « Une cause perdue » et « Série Noire pour femme en blanc » . Ses polars se déroulent pour la plupart dans le Paris populaire de son enfance. Avec « Curriculum mortem », l’auteur débute, sous le nom de plume d’Enzo Bartoli, la série qui fera son succès, « Brigade criminelle », suivront « Enquête à l’arrivée », « Les Loges du mal », « Sous les pavés, la mort », « adopteuntueur.com » et enfin en ce mois de juillet « Une affaire d’impression » sixième opus de la série de la « Brigade criminelle». On retrouve  avec plaisir son duo d’enquêteurs fétiches, « Tonton » et le « Beau gosse », membres de la prestigieuse brigade criminelle du quai des Orfèvres mais cette fois-ci dans leurs nouveaux locaux, « Le Bastion » dans le quartier des Batignolles. L’enquête embarque le lecteur sur les traces d’un tueur qui frappe dans les musées parisiens et dans les galeries des impressionnistes. L’auteur brille toujours autant par la qualité de ses dialogues. Les piques, les vannes et les remarques acerbes fusent tout au long de cette histoire bien documentée dans le monde de l’art. Le résultat un polar immersif et souvent drôle qui se dévore d’une traite.

 

Le théâtre un autre terrain de jeu.

Parallèlement à l’écriture de ces polars, Vincent Audouin se passionne pour le théâtre au point de devenir comédien pour la troupe de théâtre amateur, « Les Acroplanches ». Pour lui le théâtre est un loisir,un bon prétexte pour passer du temps avec des copains, et quelques jours chaque année au Off du Festival d’Avignon pour faire le plein de spectacle. Jusqu’à l’année 2013 et une la rencontre Jean-Paul Allègre. L’auteur a succès parraine alors un festival amateur auquel Vincent Audouin participe avec sa troupe. Il raconte « On a commencé à discuter « entre écrivains » comme il se plaisait à le dire (ce que je n’aurais jamais osé faire) et quelques années plus tard, il a accepté de préfacer l’un de mes polars, intitulé « Les loges du mal », qui se déroule dans le milieu du théâtre. C’est après l’avoir lu qu’il m’a dit : « Tu sais construire une histoire, tu as le sens du dialogue… qu’est-ce que tu attends pour écrire ta première pièce ? ». J’ai alors passé quelques années à écrire les premières scènes d’un nombre incalculable de projets qui ont tous fini, et heureusement vu la qualité de ces textes, à la corbeille. Finalement, c’est venu d’un coup, alors que je faisais un footing sur les quais de Seine à Paris. Je passais à proximité de lieux de mon enfance et longeais Notre-Dame, puis l’Hôtel de ville, le quartier latin. Il y avait des plaques qui commémoraient des moments héroïques, d’autres moins glorieux. Je me suis alors dit que nos parents, grands-parents et arrière-grands-parents avaient traversé un siècle fait des pires tragédies, de moments euphoriques et de grands bouleversements. J’ai alors essayé de me mettre à la place d’un « presque » centenaire qui devant sa propre tombe se retournerait sur son passé pour tenter de comprendre ce qui l’a amené là. » L’idée de « Cent ans.. ou presque » était là.  Il était écrit quelque part que Gildas Le Quénec, né à Kergloff en 1920, ne célébrerait jamais ses cent ans à l’EHPAD des Hortensias, où pourtant les festivités étaient déjà prévues. Ça se sera joué à peu. Pensez donc, il aura vécu exactement 99 ans, 11 mois, 3 semaines et 4 jours ! Il n’en manquait pas beaucoup. Comme quoi, quand ça ne veut pas… Mais quelques jours après cette échéance fatale, ce n’est pas d’être passé à côté de ce cap symbolique qui le préoccupe, non, c’est plutôt le fait de se retrouver à veiller sa propre tombe, sans comprendre pourquoi il ne serait visiblement pas tout à fait mort, ni plus tout à fait vivant, et sans avoir autre chose à faire que de se remémorer ce qui l’a amené là. Trouvera-t-il les réponses qu’il espère ? Soixante-dix minutes pour retracer une vie, mais aussi celles, heureuses ou plus chaotiques, de ceux qui nous ont précédés. C’est Marc Larebière patron du théâtre annécien « Les têtes de l’art » qui signera la mise en scène et accueillera les premières représentations.

Pour jouer la pièce Vincent Audouin n’a finalement trouvé d’autres volontaires qu'Enzo Bartoli son double en écriture ! La suite se sera Avignon ! Vincent Audouin y jouera sa pièce 6 jours par semaine durant le mois de juillet en Off du festival au Théâtre du Vieux Sage.

Du 3 au 21 juillet au festival d'Avignon : représentation tous les jours à 17h30 (relâche les mardis)

Théâtre du Vieux Sage, 34 rue Carterie, 84000 AVIGNON

Pour suivre / contacter Vincent : https://www.facebook.com/bartoli.enzo?locale=fr_FR

 

Bibliographie encore éditée.

Dans la série Brigade criminelle.

Curriculum Mortem

Enquête à l’arrivée

Les Loges du mal

Sous les pavés, la mort

adopteuntueur.com

Une affaire d’impression

 

Thrillers

Six mois à tuer

Piste rouge… sang

Madame la flic

 
 
 

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note
Featured Review
Revenez bientôt
Dès que de nouveaux posts seront publiés, vous les verrez ici.
Tag Cloud

© 2023 by The Book Lover. Proudly created with Wix.com

  • Facebook B&W
  • Twitter B&W
  • Google+ B&W
bottom of page