Le Grand Monde

Pierre Lemaître, Goncourt 2013, pour "Au revoir là haut", débute une nouvelle trilogie. Le grand Monde peut se lire comme un tout nouveau roman... mais il s'agit bien d'une suite de la trilogie "Les enfants du désastre". Je vous laisse découvrir durant la lecture le lien entre Le Grand Monde et "Au revoir là-haut".

Lemaître est LE grand romancier populaire du 21e siècle. C'est un plaisir de lecture simple mais intense auquel nous convie l'auteur.

On est vite en immersion dans ce récit de famille et ce récit d'une époque. Le livre se déroule entre 1947 & 1948 entre Beyrouth, Saïgon et Paris. Lemâitre s'attaque donc aux 30 glorieuses après avoir couvert la grande guerre et la crise de 29.

Moi j'aime surtout Lemaître pour son humour. Sa description de la bourgeoisie me régal. Plusieurs fois j'ai ri aux éclats. Il y a du Proust dans l'écriture de Lemaître lorsqu'il décrit la bourgeoisie.

voici le pitch de départ : L'histoire commence en mars 1948 à Beyrouth. Louis Pelletier célèbre avec sa famille, son épouse Angèle et ses quatre enfants, Jean, François, Etienne et Hélène, l'anniversaire de la savonnerie Pelletier et fils, entreprise qu'il a acquise dans les années 20 et qu'il a depuis largement fait prospérer, pour en faire comme il aime à le dire un "fleuron de l'industrie libanaise". Son rêve de confier à Jean, son fils aîné, la mission de reprendre l'affaire s'est soldée par un échec. Jean, alias "Bouboule", a le chic pour rater tout ce qu'il entreprend, y compris son mariage avec Geneviève, petite femme à l'esprit étroit, pétrie d'ambition, une punaise dont le plus grand plaisir est d'humilier son époux à tout bout de champs.

Louis ne peut pas non plus compter sur son deuxième fils pour reprendre la savonnerie. François, élève brillant, a d'autres ambitions qu'il part aiguiser à Paris, à Normale Sup, du moins c'est ce qu'il sert à son père. Il est bientôt rejoint à la capitale par son frère aîné, affublé de Geneviève. Jean entame une carrière en France pour faire oublier son fiasco dans l'entreprise familiale. Puis c'est au tour d'Etienne de quitter Beyrouth pour Saigon, sur les traces de son amoureux Raymond, engagé dans les forces françaises en Indochine, et dont il n'a plus de nouvelles. Reste Hélène, la petite dernière, qui ne tarde pas elle aussi à quitter le nid familial pour rejoindre ses frères à Paris et tenter sa chance aux Beaux-Arts…