« Liberté, foulées, fraternité » François Suchel.
- le Choucas enragé
- 24 sept. 2020
- 2 min de lecture
« Liberté, foulées, fraternité » François Suchel.

François Suchel, pilote de ligne chez Air France est également réalisateur, photographe et écrivain voyageur.
Trois mois de trail dans l’Himalaya en totale autonomie.
François Suchel a réalisé son rêve himalayen. Trois mois de trail entre Dharamsala et Katmandou. 2 500 kilomètres et 105 000 mètres de dénivelé. En solitaire jusqu’aux sources du Gange, avec son épouse jusqu’à la frontière népalaise et avec un ami jusqu’à Katmandou. Il en publie le récit, « Liberté, foulées, fraternité » chez Glénat.
Comment est né ce projet ?
Je suis fasciné par l’Himalaya qui me semble la montagne absolue. J’ai découvert le trail avec mon épouse et les trailers du Parmelan quand j’habitais Villaz près d’Annecy. M’intéressant à certains aspects du bouddhisme, j’avais envie de partir à la découverte de cette culture. Étant pilote d’avion et également soucieux de l’avenir de la planète, je suis pris dans des contradictions. L’avion est un outil extraordinaire pour rétrécir le monde. Je l’ai parcouru dans tous les sens sans vraiment le voir. D’où l’envie de voyager autrement. Peut-être moins mais mieux. Mon idéal de voyage serait « se développer en progressant ».
Quels ont été les difficultés rencontrées ?
La plupart étaient assez prévisibles. Malgré une grosse préparation, la difficulté physique était importante. Trois mois en totale autonomie avec seulement un sac a dos de 9 kilos contenant le strict nécessaire pour bivouaquer, s’habiller et recharger ma montre et mon téléphone cela permet de repousser ses limites. C’est aussi un défi psychologique pour un simple amateur de course à pied. Mais hormis un pépin de santé passager lié à la déshydratation et une grosse perte de poids, je me sentais vraiment en pleine forme. Durant la partie avec Marianne mon épouse nous avons eu également du mal à nous orienter. Nous nous sommes perdus plusieurs fois. Un GPS n’est rien si l'on ne sait pas où sont les sentiers.
Ce voyage vous a-t-il réservé quelques surprises ?
Je m’attendais à faire des rencontres humaines. Je m’attendais à pouvoir engager un travail d’introspection et de méditation notamment lors de la partie parcourue seul… De ce côté pas de surprise. L’inattendue c’est la beauté des paysages. J’ai gravi 22 cols à plus de 4000 mètres, 9 cols au-dessus de 5 000 mètres parcourus des vallées profondes… et à chaque fois un paysage grandiose, des perspectives démesurées !
« Liberté, Foulées, Fraternité » aux éditions Glénat dans la collection hommes et montagnes.
Sylvain POUJOIS


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